On y est ! C’est depuis notre studio perché sur les hauteurs de la baie de Kissamos en Crète que nous vous écrivons ces quelques lignes. Nous avons vidé nos sacoches et nous nous sédentarisons ici jusqu’à la mi-janvier. C’est presque étrange d’avoir à nouveau un petit chez-soi !!! Nous profiterons de ces semaines pour vérifier tout notre matériel, nettoyer et préparer nos vélos pour la suite du périple (changement des chaînes et du plateau avant) mais surtout pour passer les fêtes avec la famille d’Anaïs (ils arrivent le 20 décembre et on compte les jours !!!).
Depuis notre dernier billet nous avons continué notre route jusqu’au bout du deuxième doigt du Péloponnèse. La région était sauvage et montagneuse, parsemée de petits villages en pierre accrochés à flanc de colline. Quel bonheur de pédaler dans cet environnement, dans le calme et surtout avec le beau temps. On ne faisait même plus attention à toutes les montées que l’on a dû subir… Enfin, presque !!! Il nous fallait ensuite rejoindre la côte est, mais pour cela impossible d’échapper à une montée de 1200m pour passer la chaîne du Parnonas. Pour nous motiver, notre hôte au camping de Gythio nous avait parlé du magnifique petit village de Kosmas situé juste après le col, où il était possible de passer une nuit à vil prix. Que nenni !!! Peut-être que la bourgade était jolie, mais le brouillard était si dense que l’on se serait crus dans la Broye. Impossible d’y distinguer quoi que ce soit et difficile d’y trouver âme qui vive. De plus, la chambre dans la seule pension ouverte était hors de prix et vieillotte. On n’y passera donc pas deux nuits comme il avait été prévu !!! Nous avons ensuite rejoint Nafplio et sa forteresse par la côte puis visité le site archéologique d’Epidaure et son théâtre démesuré avant de rejoindre Athènes où nous avons passé une semaine, entre bikeshops, magasins de sport et pérégrinations.
Nous voilà donc en Crète, cette île qui est finalement un trait d’union et un point de rupture dans notre voyage. C’est d’ici que nous allons quitter l’Europe pour rejoindre le continent asiatique au sud de la Turquie. C’est aussi depuis là que notre périple prendra un nouveau rythme. Depuis l’Iran, c’est la validité des visas qui dictera la longueur de nos étapes et la durée de nos pauses. On ne pourra plus, comme c’était le cas depuis septembre, se la jouer en mode “pédale douce”. C’est aussi depuis là que l’on va se plonger dans des cultures très différente, profiter de dormir plus souvent chez l’habitant, abandonner encore un peu plus le confort occidental pour le plaisir du partage et de la découverte. On se réjouit de vivre ce deuxième voyage dans notre voyage !!!
On vous souhaite, chères lectrices et chers lecteurs, de belles fêtes de fin d’année.
À tantôt