Après plus d’un mois de silence blogo, la capsule spatio-temporelle hop-hop-hop reprend enfin contact avec son monde. Mais alors, pour nous aussi c’est les vacances !!! Après avoir quitté notre cyclo-compatriote Dave à Kochkor, nous sommes allés pédaler quelques jours aux alentours du lac sacré des Kirghizes, le lac Issyk-Kul, un des plus vieux au monde. De courtes étapes, camping et baignades, puis un séjour prolongé à Barskoon à la guesthouse Sheperd’s Way, d’où l’on a eu du mal à décoller. Un havre de paix et de confort, entre lac et montagnes, où l’on a profité de l’excellente cuisine de Gulmira et de son équipe et passé nos journées dans la yourte avec son fils Tychtyk et un ami de la famille, Patrick, un canadien installé dans l’Oregon, cycliste lui-aussi à ses heures et conteur hors-pair. On s’est délectés pendant 4 jours de ses récits de voyage, de ses anecdotes et de sa connaissance approfondie du Kirghizstan où il a travaillé durant des années dans des projets de développement et dans le micro-crédit, nous laissant comme deux enfants, au bord de la cheminée, suspendus aux lèvres de leur aïeul. Une belle rencontre !
Après 4 jours de pédalage, nous arrivions à Bishkek sous une chaleur étouffante, dans l’attente des parents d’Anaïs, nous rejoignant pour partager deux semaines et demie sur les bords du lac Issyk-Kul et dans les montagnes. C’est peu le programme qui nous importait, mais de les revoir après tant de mois (pour tout dire, Gilles se pourléchait déjà les babines en pensant au kilo de Gruyère qu’ils avaient pris avec eux et aux ganaches de Chocolat-Villars que son papa leur avait transmis – gourmand un jour, gourmand toujours !!!). A Bishkek, André et Aline (la fille du frère de la marraine du frère de Gilles, vous me suivez ?) nous ont généreusement offert de s’installer dans la yourte qui trône dans leur jardin. Ainsi protégés du brouhaha et de la pollution du centre-ville, nous avons profité pour nous reposer, pour laver nos habits puants et surtout pour trier nos affaires. Une sorte de nettoyage de printemps pour se débarrasser d’un peu du poids qui a fait souffrir Gilles dans les montagnes kirghizes. Une partie est retournée en Suisse avec Jean-Marc et Micheline et nous avons donné le reste dans une guesthouse bondée de cyclistes (tout a disparu en quelques minutes !). On ne peut pas dire que l’on repart légers, mais un peu plus tout de même !!!
Pour relater nos vacances avec les parents d’Anaïs, un article séparé et rédigé par Jean-Marc sera mis en ligne sous peu.
Nous sommes pour l’instant de retour dans la yourte d’Aline et André, dans l’attente de notre visa chinois. Avant de quitter le Kirhgizstan, on s’est concocté une belle étape de montagne, de Naryn à Tosor, avec de multiples rivières à traverser à gué (ça va en faire des aller-retours !) et un col à près de 4000m. Ensuite une semaine au Kazakhstan et le saut dans l’inconnu, l’immense Chine dont on connaît si peu mais que l’on se réjouit de découvrir.
À tantôt