Depuis Vientiane, c’est vers le nord du Laos et ses montagnes que l’on se dirige. Plusieurs cyclistes croisés jusqu’ici nous avaient avertis que les ascensions y étaient rudes, mais on y a finalement moins « souffert » que dans le nord-est du Vietnam. On s’est fait peur pour rien même si on a sauté une partie de l’itinéraire prévu en bus pour cause de météo (voir ci-dessous). On passe par Vang Vieng, dans son écrin de pics de karst sur lesquels les nuages se laissent glisser pour un spectacle dont on ne se lasse pas, puis par Luang Prabang, dont la vieille ville est classée au patrimoine mondial de l’UNSECO et où on se familiarisera un peu avec l’art du tissage laotien en visitant un atelier dont on acquerra une des créations (une première pour notre voyage puisque, ne l’oublions pas, il nous faut transporter nos souvenirs à la force du mollet… Autant dire qu’on avait fait l’impasse sur les marbres de Carrare et les sculptures de Persépolis !!!). Puis on rejoint Pakbeng, fatigués par les chaînes de montagnes à franchir et par l’absence de plat même dans les vallées, qui nous donne l’impression de chevaucher un dragon sur son dos. Et depuis là, on s’octroie une petite pause pédalistique en prenant un bateau qui nous mènera jusqu’à la frontière thaïlandaise en remontant le légendaire fleuve Mékong.