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Ce n’est qu’un “au revoir”

 

On y est… C’est notre dernière soirée en Iran après 2 mois qui ont passé si vite et si doucement à la fois. On se prépare pour la traversée du Turkménistan en mode express à cause des 5 jours de visa. Avec le temps nécessaire pour les formalités de douane, on s’apprête donc à parcourir 470km en 4 jours. Si possible sans tempête de sable ou vent de face !!! Au moins Anaïs pourra de nouveau pédaler sans voile et Gilles en short/tee-shirt…

Nos derniers jours en Iran ont été merveilleux car la famille Keshmiri nous a accueillis dans la ville de Mashhad pour 3 jours et 3 nuits de partage, de rires, de discussions (particulièrement avec Mohsen, le fils aîné qui nous a contactés et qui a un beau projet de voyage à vélo en perspective) et d’excellente cuisine maison concoctée par Maryam la maman. On s’est sentis comme en famille et cela fait du bien après tant de mois loin des nôtres !

Sur la route qui mène à la frontière, c’est à nouveau les équipes du Croissant-Rouge qui jouent les hôtes surprises. Avec à chaque fois douche, thé et repas, et même un match de volleyball à Shurlaq. Merci Henri Dunant !!!

À tantôt sur la route de la soie

La belle route

 

Les innombrables séances d’exercices effectuées avec abnégation par Anaïs pour augmenter sa masse musculaire autour des genoux, quelles que soient l’heure et les conditions, ainsi qu’un réglage de hauteur de selle particulier, ont donné des résultats au-delà de nos espérances. On a terminé il y a quelques jours une semaine consécutive de pédalage entre les villes de Shiraz et de Yazd et il n’y a pas la moindre douleur ou le plus petit picotement à l’horizon.

Nous sommes donc fin prêts pour la suite de l’aventure, pour traverser le désert turkmène en mode express, pour suivre la route de la soie de Bukhara à Samarcande en Ouzbékistan et pour gravir les cols et camper au bord des lacs de montagne kirghizes. Hop hop hop !!!

Carnet de route de notre première virée depuis longtemps, une belle route au sud de l’Iran :

Vers Persépolis (57km – 520m de dénivelé)
Après 12 heures dans un bus de nuit depuis Téhéran nous sommes contents de nous dégourdir les jambes et de constater que les vélos sont dans un parfait état malgré les secousses. Nous faisons nos réserves d’eau et dès que la luminosité est suffisante, nous entamons l’ascension pour sortir de la ville et nous diriger vers Persépolis. Le trafic est épars sur cette 4 voies et tant mieux. On est heureux d’être à nouveau sur nos montures et apprécions le paysage, de grandes vallées plates et cultivées entrecoupées de chaînes de montagnes beiges et sèches. Après une pause lunch à Marvdasht où nous dégustons un délicieux cheeseburger, nous arrivons en milieu d’après-midi à Persépolis. Nous plantons la tente en-dessous du mur de soutènement du site archéologique, juste au-delà de la barrière de sécurité… Pas mal comme emplacement !!! Anaïs va en solo s’aventurer parmi les ruines de cette antique cité pendant que Gilles se repose et se balade dans le parc attenant. On se cuisine des lentilles à la tomate avant de se coucher avec la délicieuse sensation de retrouver une vie de nomades…

Comme des touristes…

 

Le mois d’arrêt conseillé par le médecin touche à sa fin. Enfin !

C’est sur les hauteurs de Téhéran que nous passons les trois premières semaines dans un studio aménagé pour l’occasion et généreusement mis à disposition par le propriétaire de Stéphane et Sogol, M. Kouros. Chaque nuit, nous nous endormons, bercés par le murmure de la rivière et nous réveillons en admirant le jardin, un petit paradis verdoyant où de nombreux oiseaux gazouillent pour se réjouir de l’avancée du printemps. Il y a pire pour passer une convalescence… En plus, Stéphane et Sogol sont aux petits soins avec nous et en bons hédonistes, nous passons plusieurs moments de qualité ensemble : entre autres, soirée pizza-Game of Thrones, visite d’un marché aux puces au-centre-ville, dégustations de vins suisses, de bourbons américains, de whiskeys indiens et japonais, sirotage de délicieux expressi accompagnés de toutes sortes de sucreries dont les iraniens sont friands, et, cerise sur le gâteau, une raclette vraie de vraie le dernier soir avant notre départ… Après ça on se demande comment on va gérer le retour à la tente et aux repas de riz/nouilles/lentilles !!!